L'actualité de la crise : TROIS STRATÉGIES MONDIALES, DEUX DE TROP ! par François Leclerc

Billet invité

Rarement aura-t-on vu aussi clairement étalées les divergences entre les grands pays et blocs de la planète. Réunis à Washington avec le modeste objectif de tenter de cerner un diagnostic commun, faute d’être d’accord sur les remèdes, les membres du FMI sont partis dans tous les sens dans leurs propos.

Ils ont conclu comme ils le pouvaient, en affirmant dans leur communiqué commun que « Les circonstances pour chacun d’entre nous varient, mais nos économies et systèmes financiers sont étroitement liés. Par conséquent, nous agirons collectivement afin de restaurer la confiance et la stabilité financière, et raviver la croissance mondiale ». Ce que le gouverneur de la banque centrale de Chine, Zhou Xiaochuan, maître de la dialectique dans la pratique de la langue de bois, a traduit ainsi : « une coopération mondiale est nécessaire. Un élément clé de cette coopération est que chaque pays prenne les choses en main chez lui, qu’il prenne des mesures bien adaptées et mette sa maison en ordre ». Une manière de prévenir qu’il ne fallait pas non plus trop compter sur les Chinois.

Tim Geithner, au nom des Etats-Unis, a exprimé avec emphase son « admiration » pour les Européens, ce qui lui a permis de réclamer en compensation, avec grande insistance, qu’ils créent « un pare feu contre une contagion plus grave » (qui menacerait les Américains), faisant ainsi allusion au renforcement du système bancaire européen. Reprenant un thème à la mode, il a constaté que « les marchés avancent beaucoup plus vite qu’ils [les Européens] ne le font ». N’oubliant pas qu’il est diplomate d’origine, il a adressé un grand coup de chapeau à la BCE, à laquelle il ne faudrait pas trop demander a-t-il reconnu, mais dans laquelle il fonde en réalité tous ses espoirs, pour avoir fait le tour de la question à la réunion des ministres européens des finances à Wroclaw.

Une même préoccupation avait été la veille à l’origine de la proposition de Christine Lagarde, lorsque elle avait évoqué la possibilité d’une « combinaison » entre la BCE et le Fonds de stabilité (FESF), sous-entendant que la banque centrale devait s’engager davantage et ne pas se contenter d’attendre que ce dernier soit opérationnel dans ses nouvelles missions, pour se retirer.

La situation en Europe a donc été au centre des discussions, l’impatience manifestée plaçant les dirigeants européens sur le banc des accusés, ceux-ci ne pouvant faire part que de leur conviction qu’ils sont sur la bonne voie. Seule nouveauté dans la réaffirmation de leur politique, exprimée par les accords du 21 juillet dernier, Wolfgang Schaüble, le ministre des finances allemand, a lancé un ballon d’essai en ne se déclarant pas opposé à ce que la création du MES, qui doit prendre la succession du Fonds de stabilité, n’attende pas 2013, ce qui est actuellement prévu.

Au chapitre du diagnostic, rien n’a manqué à l’appel puisqu’a été évoquée la dette publique, la fragilité du système financier, l’affaiblissement de la croissance économique et le niveau élevé du chômage. Celui des promesses générales a en conséquence été tout autant étoffé, sans qu’il soit assorti d’annonces nouvelles.

Un nouveau sujet de discussion – et de division – est apparu : l’augmentation des moyens financiers du FMI. Christine Lagarde a souligné que « la crédibilité et donc l’efficacité du Fonds repose sur son aptitude perçue à affronter les scénarios du pire. Nos capacités de prêt de près de 400 milliards de dollars semblent confortables aujourd’hui mais font pâle figure au regard des besoins de financement potentiels des pays vulnérables et des victimes collatérales de la crise ». Les dirigeants chinois ont appuyé cette analyse tandis que les américains s’y sont opposés.

L’explication la plus immédiate est que les Etats-Unis sont les premiers contributeurs du FMI et qu’un fort courant d’opposition aux organisations internationales existe traditionnellement au Congrès. Mais il s’agit d’autre chose également : de la montée en puissance du FMI sur la scène financière internationale et de l’élargissement de ses missions à venir, un processus d’ailleurs déjà engagé. Non seulement en raison de la multiplicité de ses interventions potentielles en Europe, ce qui est nouveau, mais aussi de l’accroissement de son rôle préventif, avec la mise en place de lignes de crédit, au cas où… Avec en filigrane, une réforme du système monétaire dans laquelle le FMI est appelé à jouer un rôle central, que les Américains repousseront jusqu’au bout.

Dans cette logique, le Fonds prend progressivement du poids en tant qu’institution multilatérale dont le contrôle pourrait échapper aux Américains, qui y possèdent une minorité de blocage sur les questions essentielles. Guido Mantega, le ministre des finances brésilien n’a pas signifié autre chose en affirmant que « les pays avancés ne peuvent plus gérer seuls les risques pour la stabilité mondiale ». Contredisant les intentions américaines en émettant de sérieux doutes à propos « des politiques monétaires obstinément prodigues dans les pays qui émettent des monnaies de réserve », qui « ont peu fait pour soutenir la reprise économique mais ont généré des casse-tête pour les marchés émergents ».

Avec l’exacerbation des divisions entre Américains et Européens, les uns privilégiant la relance et les autres la réduction des déficits, un troisième pôle s’affirme, celui des BRICs, l’acronyme qui désigne les pays émergents. Guido Mantega y a fait référence en rappelant que ceux-ci sont « responsables de la plus grande part de la croissance mondiale », et que « tout regain de la demande mondiale dépendra dans une large mesure de ces pays ». Il a toutefois préconisé que les pays développés utilisent leurs marges de manœuvre budgétaires pour favoriser la relance.

Ce ne sont donc plus deux mais trois stratégies qui s’opposent. Les Américains fondent leurs espoirs dans les banques centrales et les programmes de création monétaire, afin que la Banque d’Angleterre et la BCE prennent le relais de la Fed. Les Européens tentent de stabiliser leurs finances publiques et leurs banques sur fonds publics. Les pays émergents voient une autre affectation à ces derniers, en faveur de la relance.

En fait d’intervention collective, nous voilà servis !

45 réponses sur “L'actualité de la crise : TROIS STRATÉGIES MONDIALES, DEUX DE TROP ! par François Leclerc”

  1. La question est de savoir qui va gagner ou plutôt quelle stratégie va prendre le dessus….et la sagesse voudrait que l’on trouve une solution gagnant-gagnant….ce qui ne semble pas se profiler du tout…guerre d’influences ?

  2. De toute façon, face à l’énormité de la situation, les divergences sont obligatoires.

    Monsieur Leclerc. Il y a un point qui mérite des explications.
    « Avec en filigrane, une réforme du système monétaire dans laquelle le FMI est appelé à jouer un rôle central, que les Américains repousseront jusqu’au bout. »
    Une réforme…??
    Car un pays est assez fou, sur terre, pour penser que les US pourraient ébaucher le projet de commencer à se demander s’il serait pertinent d’envisager de réfléchir à changer leur suprématie monétaire et plus largement, financière..???
    C’est une blague, là. Allez, dites-le nous.

  3. 3 stratégies mondiales et 2 de trop ! Faudrait peut-être préciser laquelle est la bonne ? En résumé les Américains veulent être sauvé par l’Europe. les Européens veulent se sauver tout seuls (rejoignant la langue de bois des chinois). Les pays émergents en tant qu’exportateurs veulent qu’on sauve la relance plutôt que les banques ? En résumé les plus demandeurs et les plus mal en point seraient les américains ? Finalement heureusement que l’Europe est encore suffisamment divisée pour ne pas décider d’une seule voix (forcément corrompue) !

  4. Les Brics sont encore ceux qui s’en sortiront le mieux; au moins pire, devrais-je écrire… car la relance, la croissance, tout cela n’est pas pérenne dans la configuration actuelle.

  5. Avec en filigrane, une réforme du système monétaire dans laquelle le FMI est appelé à jouer un rôle central, que les Américains repousseront jusqu’au bout.

    une réforme du système monétaire , c’est à dire une reléguation du dollar non ?
    mais ce sont les US qui financent le FMI, c’est à dire qu’ils lui donnent le bâton pour se faire battre.
    ca va donc coincer à un moment .
    n’est ce pas ce que DSK avait commençé à faire ? dégager le dollar … Apparement c’est un jeu dangereux et à la place de mme Lagarde je serais prudente dans le choix de mes hotels 🙂

    1. Tiens. Toi aussi, ça t’interpelle, Leman. Mais pas avec les mêmes conclusions.
      Ma’hme L’Hagarde n’a rien à craindre en tant que pantine pour donner le (risque de ) change.
      Au pire peut-elle prononcer une phrase révélatrice en lisant mal le script. Et là, c’est le coup de contre-feu général des banques.
      C’est même mieux car ça crédibilise son rôle de « garde-fous » fantôme.
      Donc, pas de souci pour elle.

  6. Un autre cas intéressant de crise systèmique est celui des pannes éléctriques géantes comme aujourd’hui au Chili.
    Si j’ai bien compris (?), personne ne sait prévoir les conséquences en cascade d’une panne localisée.
    Y-a-il un électricien dans la salle ?

    1. La gégéne libérale des Chicago boys pète les plombs partout où elle s’est installée dans le monde il y a trente ans. Un peu plus pour le Chili…..
      Vous n’êtes pas au courant ?

    2. C’est pas la prévision en elle-même qui est difficile: les causes et les effets des inévitables incidents techniques sont en général tout à fait prévisibles. Le problème pour les exploitants est plutôt qu’éviter les pannes coûte cher et qu’il faut pour ça payer un grand nombre de techniciens ne faisant rien d’autre que surveiller les installations et demander qu’on remplace du matériel qui fonctionne mais ne respecte plus les normes (il arrive que les normes soient trop faibles, ce qui paraîtra acceptable pour un tremblement de terre mais pas forcément pour un hivers plus rigoureux que d’habitude…)

      Exemple: quand on branche trop de clients sur la même ligne électrique et qu’elle est surchargée elle s’échauffe au delà de ce que la norme prévoit mais la plus part du temps il ne se passe rien. Si les clients sont raisonnables ils cessent d’utiliser leur matériel parce qu’il fonctionne mal ou qu’il est muni d’un disjoncteur (qui n’a pas été volontairement déréglé.)

      C’est un peu comme les centrales nucléaires: l’expérience prouve qu’elles continuent la plus part du temps à fonctionner quand les normes ne sont plus respectées. En règle générale la sécurité s’oppose à la rentabilité. Les entreprises publiques ont une tendance naturelle à privilégier la sécurité, les entreprises privées la rentabilité…

  7. Pour résumer : « Nous agirons ensemble mais chacun de notre côté ».

    Si avec ça les marchés ne sont pas rassurés, c’est à n’y plus rien comprendre…

    Plus sérieusement, c’est très vrai pour les BRICs qu’ils supportent le gros de la croissance potentielle mondiale. Mais ils peuvent fabriquer leur camelote par cargos entiers, aux dernières nouvelles ce sont les occidentaux les acheteurs.

    Hors si ces derniers, chez qui les salaires stagnent et le chômage repart à la hausse, donnent un gros coup de frein sur la consommation ( TVs LED, ultra portables, tablettes , über téléphones et j’en passe ), je ne pense pas que cette croissance providentielle va durer longtemps à moins que les martiens finissent de jouer à cache-cache et viennent faire un peu de tourisme interplanétaire.

      1. Les matières premières sont en effet un point clé dans ces nouveaux échanges internationaux, vous avez raison.

        Ma réflexion s’est trop focalisée sur les produits high-tech ( déformation professionnelle ). Il me semble que le Brésil est un gros producteur de céréales, et en ce qui concerne la Chine c’est le riz. et les métaux rares.

        Serait-ce possible que toute cette industrie high-tech se casse la binette faute d’acheteur ? Et par-là même, ces paysans pauvres reviendraient au centre de la production ? Cela serait une belle revanche pour eux ( et je devrais accessoirement penser à changer de métier, je sais programmer en langage C# mais pas vraiment en langage C-réales).

        Quand la fête sera finie, je préférais sûrement voir dans mon assiette une tranche de pain que mon téléphone portable.

    1. Quoi? il faudrait réindustrialiser en Europe et aux Etats-unis pour répondre à la grosse demande en übermachins?

  8. Bonjour,
    merci pour ce texte, encore une bonne analyse de la situation…
    J’ai une question, qui n’a rien a voir avec ce sujet!
    En islande, ou on en est?
    J’ai recherche sur le net, sans resultats.
    Apres le referundum, que c’est il passait?
    Ont-ils annule la dette, negocie?…….quelqu’un a des infos?
    Ici en grece, depuis samedi, ils ne parlent que de hair cut a 50%, peut etre c’est la peur pour les investisseurs de ne rien recuperer qui les fait negocier!?

    1. Très bonne interrogation, Stef.
      Surtout si l’on sait que l’Islande a adopté la législation la plus libre du oueb mondial, soit, il est interdit d’interdire.
      Et plus aucune nouvelle sur ce même oueb. Cherchez l’ « erreur »…..

      Donc, sur le peu qui a filtré, les Islandais sont toujours en discussion pour rembourser les 5,2 milliards maintenant dus au fémi.

      Et la privatisation a récemment lancé sa base d’opérations.
      En effet, un riche Chinois a acheté quelques dizaines de kilomètres carrés pour installer dans le pays une zone d’habitations qui ne ressemblera pas trop à un bidonville car réservée aux uniques multi-millionnaires. Si tu connais un multi-millionnaire islandais, envois-moi un fax…
      Ou éventuellement les patrons de société de pêche. Mais pourquoi alors leur construire un ghetto..???

      Le reste du dépeçage devrait suivre en douceur, mais… surement.
      Ils connaissent la mer, les financiers : faut pas faire de vagues, ça les dérange.

    2. 3 interets ou objectifs differents? c’est plutot une bonne nouvelle,car comme ca il finira comme toujours par y’en avoir 2 pour taper sur le 3eme,ca fera plus de sport

  9. Ceux qui tiennent les rênes outre atlantique souhaitent que l’Europe devienne, un peu, socialiste.
    Enfin, tant que ce « socialisme » n’arrive pas chez eux.
    Devons nous penser que cela est du à l’influence chinoise ?

  10.  » TROIS STRATÉGIES MONDIALES, DEUX DE TROP ! »

    Je ne vois pas bien la troisième… :

    « Avec l’exacerbation des divisions entre Américains et Européens, les uns privilégiant la relance et les autres la réduction des déficits, un troisième pôle s’affirme, celui des BRICs, l’acronyme qui désigne les pays émergents. Guido Mantega y a fait référence en rappelant que ceux-ci sont « responsables de la plus grande part de la croissance mondiale », et que « tout regain de la demande mondiale dépendra dans une large mesure de ces pays ». Il a toutefois préconisé que les pays développés utilisent leurs marges de manœuvre budgétaires pour favoriser la relance. »

    Certes, qu’ils développent leur marché intérieur ne fera de mal à personne, au contraire…mais ils n’ont pas l’air d’être pressés de le faire…

    « Ce ne sont donc plus deux mais trois stratégies qui s’opposent. Les Américains fondent leurs espoirs dans les banques centrales et les programmes de création monétaire, afin que la Banque d’Angleterre et la BCE prennent le relais de la Fed. Les Européens tentent de stabiliser leurs finances publiques et leurs banques sur fonds publics. Les pays émergents voient une autre affectation à ces derniers, en faveur de la relance. »

    Je ne comprend pas bien (bis)la différence entre QE et QE (les uns vers le système financier, les autres vers le système production/consommation?).

    Les BRIC s’étant réunis récemment à washington pour discuter de la grèce, ils me semblaient plutôt avoir accordé leurs violons…tant que possible…

  11. Et dans tout ce foutoir, industrie foutue,la consomation qui va suivre donc disparitions de grandes surfaces surclimatisees l’ete et surchauffees l’hiver,communes surendettees economies quasi obligees sur l’eclairage public par ex etc etc. On risque d’avoir des reacteurs de trop,qui va s’en occuper quand il n’y aura plus de fric?Pas pour produire,ni demanteler (je croit qu’il ne faut meme plus y penser) non juste assurer la securite ?
    C’est ecrit signe provisionne quelque part le montant des dementellements?et par qui?On sera
    peut etre oblige de demander aux actionnaires qui s’engraissent largement de rendre l’argent vole?

  12. Pardon pour le hors sujet, mais quelqu’un a-t-il repéré un article de fond récent sur la situation à Fukushima ? Est-il possible de garder un fil sur ce blog pour signaler les mises à jour importantes sur le sujet ? ce silence me semble assourdissant….

    d’ après le Wall Street journal, le riz japonais est contaminé au césium radioactif, mais d’après les autorités locales juste au niveau encore sans danger pour la santé.( on respire ! !)…

    Bon dimanche à tous malgré tout…

      1. @ Mangacharlus,

        Bonjour,

        Merci à VOUS.

        Aucune organisation internationale, aucune banque centrale, ne créera par volonté politique de somme pour décréter de chantier prioritaire humain, ça trouerait le cul des encravatés et leur sacro-sainte concurrence de …privilèges mortifères !!!

        JAPAN_Poème d’une élève d’une école de Fukushima.
        http://www.youtube.com/watch?v=OLz5CCRq7Eo&feature=player_embedded

        Si les acteurs avaient une tête et des c…, ce serait à minima taux zéro et crédits illimités, recyclage par volontariat des pays barbares où la peine de mort existe encore..fiente de crapaud et pétard à roulette !

        Pas du crédit, du présent au futur composé des choix !

        THE BLUE HEARTS-Linda!Linda! PV (subbed)
        http://www.youtube.com/watch?v=SUab1kM2Rmc

  13. François, nom de Dieu !

    Vos chroniques sont amusantes, super, continuez, mais bon Dieu, un peu de rigueur !

    Cette chronique-ci peut se résumer aux phrases suivantes, qui sont les vôtres:

    divisions entre Américains et Européens,
    [les premiers] privilégiant la relance
    [les seconds] la réduction des déficits,
    un troisième pôle s’affirme, celui des BRICs, l’acronyme qui désigne les pays émergents

    – Les Américains fondent leurs espoirs dans les banques centrales et les programmes de création monétaire, afin que la Banque d’Angleterre et la BCE prennent le relais de la Fed.

    – Les Européens tentent de stabiliser leurs finances publiques et leurs banques sur fonds publics.

    – Les pays émergents voient une autre affectation à ces derniers, en faveur de la relance.

    Voilà, c’est tout ! Il n’y a rien de plus dans votre billet.
    Grâce à cette synthèse, on voit tout de suite que votre phrase «Ce ne sont donc plus deux mais trois stratégies qui s’opposent», n’est pas exacte. Il y a trois « camps », mais DEUX préconisations ! La dernière, celle des BRICs, est bien la même que celle des USA.

    Hélas, comme l’a dit Paul aujourd’hui à Radio suisse Romande (enfin, c’est passé à la radio SR aujourd’hui… J ), toutes les solutions sont foireuses, ce qui signe bien la crise du système.

    Très très cordialement !

    1. La différence ? Les Etats-Unis attendent une création monétaire des banques centrales, les émergents n’en veulent pas, souffrant de cette politique dans le cadre de la guerre des monnaies et préconisant une relance sur financements publics !

      1. Les émergents préconisent une relance sur financements publics US? Et comment les américains feraient-ils cela sans créer de la dette? Et qui achèterait les bons du Trésor nécessaires à cette relance, si ce ne sont les émergents eux-mêmes? Or j’avais crû comprendre qu’ils essayaient plutôt de se débarasser de leurs bons du Trésor ricains.

        C’est pas clair pour moi cette stratégie des émergents. Leurs clients-débiteurs n’ont plus de moyens, il faut bien qu’ils continuent à leur prêter pour financer eux-mêmes les achats occidentaux de leurs produits ou qu’ils s’attendent à perdre, d’une manière ou d’une autre, un peu de leurs avantages actuels (soit leur créance par la monétarisation de la dette, soit leurs exportations par la rigueur, soit les deux vont y passer). Vous voyez une autre solution?

      2. Donc, il y aurait une préconisation que moi j’appellerais « soutien aux copains et austértié pour les autres, sur fonds publics ça va de soi », qui reste l’attitude dinosaurienne de l’UE et consorts, voulant avant tout sauver les banques européennes et leurs actionnaires

        et deux préconisations de croissance:
        – l’une, celle des USA, par création monétaire – l’empire déclinant ayant toujours l’avantage léonien de faire accepter son papier vert universellement

        – l’autre, celle des BRICs, par ailleurs lassés de « manger » du dollar, sur fonds publics.

  14. Personnellement, je suis toujours à fond pour l’idée du revenu de vie qui ferait ,en plus du nombre important de personnes à qui cela permettrait de vivre, que les riches ruinés de ne seraient pas à la rue, et, selon moi, qui rendrait possible une économie redynamisée qui n’aurait plus à stagner parce qi’il faut qu’une invention dure, soit stable, ne soit pas immédiatement supplantée par une autre, plus performante, pour rapporter dans l’économie tel son état actuel. Cette idée ,à mon sens serait bien adaptée à une société qui évolue rapidement sur tous les plans.

    Hors sujet, puis-je me permettre de soumettre à vos avis la réalisation musicale d’un jeune : http://www.youtube.com/watch?v=in4ZoOleTD8

    1. « Au sein de la BCE, l’ambiance est celle du parti communiste russe avant la chute de l’empire soviétique ».

      « Pour rétablir la stabilité monétaire, il faut trancher dans le vif. Comme De Gaulle en Algérie ! »

      De Gaulle estimait que pour préserver le rang de la France dans le monde il lui fallait se séparer de son empire. Ce professeur de droit estime dans l’article que « seul un départ des pays du Sud de la zone euro permettrait de sauver l’héritage précieux du deutsche mark ».

      C’est une ambition plus modeste, voire plutôt limitée, et on peut lui souhaiter bien du plaisir! Sa comparaison avec l’URSS est cependant intéressante: un peu de glasnost (transparence) à propos des décisions de l’Eurozone – BCE comprise – ne nuirait pas.

      Sur un plan plus général l’opacité des politiques suivies par les « grands pays » (et de celles qui seraient choisies en cas de changement de majorité aux USA, en Allemagne et en France) tend à limiter l’intérêt des débats sur les différences entre ces politiques…

  15. @ Yvan,

    Bonjour,

    Une « sage » diversification des stratégies, une épée de Damoclès, un « objet » à focaliser les pressions pour mieux tracer les réseaux humains d’influence en poste, « on » cherche à définir des contours et des têtes à cette guerre polymorphe, anonyme et jurifuge ?

    Réincarner l’esprit frappeur du marché?

    Décomplexer la complexité, la pousser à la faute, corrida pour Bull Market ?

    Kabát – Buldozerem
    http://www.youtube.com/watch?v=LNcwowq81Eo&NR=1

    Kabát – Corrida lyrics / text
    http://www.youtube.com/watch?v=rXIvQks0Vew

    Hay torero !!

    Venid a ver la sangre por las calles…

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